En plein mois d'août, à l'approche de Venise, on sent déjà l'air moite et lourd des fins de journées pluvieuses, une odeur d'herbe et de sel s'y entremêlent délicatement et nous emporte vers cette ville flottante, cette presqu'île idyllique, Venise.
Il y a déjà deux ans, je m'étais rendue dans cette cité et pourtant cette deuxième visite fut comme si je la découvrais pour la première fois. Il faut dire que dans le cadre d'un voyage scolaire, sans plan, sans guide et dans une ambiance dissipée, je n'avais pas vu la beauté de l'architecture millénaire, j'étais passée à côté de ces pittoresques façades décolorées, je n'avais pas vu Venise.
Je ne suis pas tombée dans les clichés, je suis tombée amoureuse. J'aime l'odeur de cigarillo qui flotte dans la ville, le tanguement du vaporetto qui vogue sur le lagon, le glissement des gondoles à la surface de l'eau et les reflux d'égout bousculés par les embruns de la mer.
On ne peut rien y faire, Venise c'est romantique. C'est romantique car c'est imprévisible. On peut y suffoquer au milieu de la foule bruyante et dans la seconde qui suit se perdre dans une ruelle silencieuse où s'engouffre la brise. Il y aussi ces ponts au dessus de l'eau verte et brillante, la mélodie lontaine d'une chanson sifflotée par un gondolier, les portes des maisons au ras du Rialto et le linge séchant au vent à chaque fenêtre. Mais Venise, c'est aussi des rencontres insolites, des moments uniques qui laissent des souvenirs magiques...
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